Régine, bénéficiaire d’Anjou Accompagnement, nous parle de son parcours et de son investissement dans l’Association et au Lien Social notamment.
Je m’appelle Régine, j’ai 54 ans. J’habite à Avrillé où je suis accompagnée par Anjou Accompagnement depuis 2016.
J’ai grandi dans un environnement familial malsain et violent. Mise à la porte par mes parents, j’ai pu bénéficier d’un logement social par la ville d’Avrillé. J’ai travaillé comme agent d’entretien puis en tant que manutentionnaire dans une entreprise protégée. J’y étais également déléguée du personnel pour défendre les droits des salariés car je n’aime pas l’injustice.
Atteinte de fibromyalgie, j’ai très tôt eu besoin d’une aide quotidienne pour les soins d’hygiène, le ménage, les courses. Je ne trouvais pas de structure qui accepte de me prendre en charge, étant trop jeune pour cela.
Puis, j’ai poussé la porte d’Anjou Accompagnement et j’ai trouvé une écoute et surtout une réponse à mes difficultés.
L’Association est devenue une famille pour moi, elle m’a sauvée. Je ne sais pas ce que je serai devenue sans elle.
Mes intervenantes veillent sur moi. Catherine notamment : c’est mon coup de cœur, ma confidente. Elle me connaît parfaitement. Il arrive que je ne me rende pas compte de certains dangers (trottoirs ou autre obstacle), elle les anticipe pour moi. Elle est très attentionnée.
Ma maladie me fatigue énormément. J’aimerai un fauteuil électrique mais les démarches sont fastidieuses. Heureusement que la coordinatrice ESH s’en occupe et qu’elle m’épaule pour toutes les formalités.
Malgré mes problèmes, mes soucis de santé, j’ai besoin de m’investir dans l’Association. Alors, je participe aux activités de Lien Social où j’aide comme je peux : je prépare les ateliers, je donne un coup de main à fabriquer des décorations…
J’aime beaucoup me rendre aux sorties organisées par les animatrices prévention. Ça me divertit et ça change mon quotidien. Et puis, j’adore le contact avec les autres ; j’aime rire et faire rire ! Je montre qu’on peut être heureux grâce à l’aide des autres.
Il m’arrive cependant d’avoir des coups de cafards. Les intervenantes le voient rapidement ; elles me soutiennent moralement et je remonte la pente assez vite grâce à elles.
Pour les remercier, elles et tout le personnel d’Anjou Accompagnement, je fabrique plein de petits objets que je leur offre. Je suis très manuelle et c’est une façon pour moi de leur montrer ma reconnaissance.
Si je n’étais pas invalide, j’aurais aimé travailler pour Anjou Accompagnement. Auxiliaire de vie, c’est un beau métier : il faut aimer prendre soin de l’autre, veiller à sa sécurité, être adaptable…
Moi, je prends soin de mes intervenantes. Je fais en sorte que tout se passe bien pour elles quand elles viennent chez moi.
Régine, bénéficiaire d’Anjou Accompagnement